Orage ô désespoir : comment photographier la foudre ?


J'ai toujours été fascinée par les orages. Entre admiration et crainte, ces puissants phénomènes météorologiques ne cesseront de m'interpeler.

Il était donc logique que j'en vienne à photographier les orages. Mais alors, comment faire ?

Exit la logique !

Dans mes premières réflexions, j'ai voulu appliquer l'adage : ça va vite, donc ta vitesse d'exposition sera toute petite...
Grossière erreur ! Je n'ai pas de cellule de déclenchement, pas de baguette magique, pas de dons particuliers, ni de vieux poste pour "prévoir" le coup de foudre, donc vouloir déclencher au moment de l'impact, ça révèle de l'acharnement ou de la chance... Pas une solution efficace à mes yeux !

Vous pouvez le faire !

Photographier la foudre, et a fortiori la nuit, tout le monde peut le faire avec deux-trois petits réglages. Je ne vais pas vous refaire un cours technique, certains font ça très bien et je n'ai pas la prétention de faire mieux qu'eux.

En gros, il vous faudra un appareil avec un mode manuel. Ensuite voyons de quoi nous avons besoin :
  • Les éclairs sont difficiles à capter, mais il fait nuit... Du coup, nous mettrons une pose longue. 15-30 secondes par exemple. Il fait nuit, donc tant qu'il n'y a pas d'éclair, vous n'enregistrez que du noir. Pas de risque de surexposition. Quand il y aura un éclair, il s'enregistrera. C'est aussi simple que ça. Et s'il y a plusieurs éclairs, et bien ils s'enregistreront chacun de leur côté et vous aurez une photos avec plusieurs éclairs.
  • On pose long, donc attention au bruit... on baisse les ISO au minimum. L'éclair sera assez intense pour être capté, même à 100 ISO.
  • L'ouverture, là c'est à vous de voir. Avec une grande ouverture (style F/4) , vous capterez mieux les précurseurs et autres petits éclairs de faible intensité. Par contre, on captera aussi la pollution lumineuse des lampadaires ou autre s'il y en a, et si l'éclair voyage dans le nuage, le nuage sera vraiment lumineux. En fermant davantage, on va réduire les halos lumineux. J'ai envie de dire : testez. Il devrait y avoir bien des occasions, c'est le moment de "bidouiller".
  • Une mise au point à l'infini en mode manuel, ça évitera à un autofocus un peu zélé de perdre la tête au moment de l'arrivée de l'éclair.
  • Bien entendu, on pose long, donc il faut un trépied, ça va de soi. Pour ma part j'ai également investi dans une télécommande (moins de 5 € sur internet) , ça me permet de ne pas toucher à l'appareil pour le déclenchement, ça évite les vibrations.
Pour photographier la foudre de jour, il va falloir diminuer le temps de pause au risque de surexposer, et/ou utiliser un filtre neutre. Une fois de plus, rien ne vaut la pratique et le "bidouillage", le meilleur apprentissage reste encore d'essayer, de se tromper et de recommencer.

Restez prudent !

La foudre, c'est dangereux. Si l'orage est au loin (mais vraiment loin) , ça devrait se faire sans risque. Si jamais c'est couvert au dessus de votre tête, restez vigilent. La foudre peut s'abattre à 10 km de son nuage... Je vous mets ci-dessous des liens, je vous invite fortement à aller consulter les conseils de sécurité.

  • Vous pouvez trouver un tuto détaillé ici.
  • Des prévisions spéciales orages et aussi de belles galeries de photos ici.
  • Et des conseils de sécurité que je vous invite à lire ici.

Orage de nuit